logo

D’une manière générale, quelles sont les bonnes pratiques pour budgéter efficacement un logiciel de gestion ?

NG : La clé d’un budget ERP réussi, c’est la vision globale. Trop d’entreprises se concentrent uniquement sur le coût du logiciel, sans intégrer les postes connexes : conduite du changement, formation, interfaçage ou montée en compétences internes. Un bon budget ERP repose sur trois piliers : l’anticipation, la transparence et la priorisation. Il faut définir les besoins essentiels à couvrir dès le départ, évaluer les gains attendus et planifier les investissements dans la durée, surtout dans un modèle SaaS, où les coûts sont récurrents mais parfaitement prévisibles. 

Quels sont les principaux coûts cachés de l’implémentation d’un logiciel de gestion ? Lequel est le plus sous-estimé par les entreprises ?

NG : Les “coûts cachés” ne le sont que lorsqu’ils ne sont pas anticipés. Les plus fréquents concernent la migration de données, la mobilisation des équipes internes, et la formation continue. Mais le plus sous-estimé reste le temps homme : le projet ERP mobilise souvent des collaborateurs expérimentés. Ne pas valoriser ce temps dans le budget revient à masquer un coût réel. Dans un environnement SaaS, cet impact est mieux maîtrisé, car les déploiements sont plus rapides et moins techniques, mais la conduite du changement reste essentielle. 

Parlons des différents modèles économiques. Comment expliquez-vous la tendance massive vers l’adoption de solutions en SaaS ? Quelle est la différence en termes de budget ?

NG : Le SaaS intéresse les entreprises car il transforme un investissement lourd en charge maîtrisée. Plus de serveurs à acheter, ni d’infrastructure à maintenir : l’abonnement inclut énormément de services comme l’hébergement, le monitoring, les sauvegardes et la sécurité dans un environnement toujours à jour. En d’autres termes, le SaaS apporte de la prévisibilité budgétaire, ce qui séduit les directions financières. 

À long terme, le coût global peut être comparable à l’On-Premise, mais le cash-flow est lissé et les risques techniques ainsi que les contraintes de maintenance sont externalisés. C’est un modèle agile, évolutif et en phase avec la réalité économique actuelle. 

Quels indicateurs de suivi budgétaire sont les plus pertinents pour piloter efficacement un projet ERP et éviter les dérapages ?

NG : Un bon pilotage repose sur un suivi simple et régulier. Les indicateurs clés sont : 

  • Le reste à engager (budget vs réalisé), 
  • La valeur acquise (avancement réel du projet) et 
  • Le TCO prévisionnel (Total Cost of Ownership) 

À cela s’ajoutent des KPIs qualitatifs : taux d’adoption utilisateur, nombre de processus digitalisés, ou temps de cycle réduit. Ces indicateurs permettent d’aligner la vision financière et la performance opérationnelle. 

Comment l’intelligence artificielle va-t-elle impacter les budgets ERP dans les prochaines années ? Représente-t-elle un coût supplémentaire ou une source d’économies ?

NG : L’IA est déjà intégrée dans les ERP modernes, notamment en SaaS. Elle ne représente pas un surcoût, mais plutôt un levier d’optimisation. L’IA aide les collaborateurs à chercher, collecter et synthétiser l’information, à automatiser les tâches répétitives et à mieux décider. L’investissement initial peut sembler marginalement plus élevé, mais les gains de productivité et la réduction des erreurs compensent largement. À terme, l’IA rend le système plus autonome, plus intelligent et plus rentable. 

Pour une entreprise qui envisage une croissance externe dans les prochaines années, comment anticiper budgétairement l’évolution de son ERP ?

NG : L’évolutivité est un critère clé du budget. En SaaS, la modularité et la scalabilité sont naturelles : il suffit d’activer des licences ou des modules supplémentaires sans repenser l’infrastructure. Pour une entreprise en croissance, cela signifie anticiper les coûts de montée en charge plutôt que de refondre le système. Le bon réflexe : choisir un ERP SaaS capable de s’adapter aux fusions, nouveaux sites ou métiers, sans rupture budgétaire. 

Quelles sont les stratégies concrètes pour optimiser un budget ERP ?

NG : Trois leviers principaux sont à prendre en compte :  

  • Prioriser les besoins en déployant d’abord les processus à plus forte valeur ajoutée 
  • Standardiser au maximum en limitant les développements spécifiques, sources de coûts et de complexité 
  • Capitaliser sur le SaaS pour bénéficier d’une mutualisation des ressources, d’une maintenance intégrée et de mises à jour de sécurité

Enfin, un suivi post-projet permet d’ajuster le budget d’exploitation et d’éviter les dérives à long terme. 

Si vous deviez donner un conseil à un Directeur financier qui s’apprête à budgéter son premier projet ERP, quel serait-il ?

NG : Je lui dirais : “Ne budgétez pas un logiciel, budgétez une transformation.” L’ERP, surtout en SaaS, n’est pas une dépense informatique, c’est un investissement stratégique. Anticipez les gains de productivité, la fiabilité des données et la visibilité globale sur vos opérations. Le bon ERP ne coûte pas, il crée de la valeur mesurable. 

Pour aller plus loin 

Découvrez notre livre blanc exclusif : “Comment budgéter son ERP ?”
Un guide complet pour anticiper, chiffrer et optimiser le coût de votre solution de gestion en mode SaaS. 

Cet article vous a plus ? Partagez-le !

Les dernières actualités de la gestion d’entreprise

ERP 17 Nov 2025
💸 Planifier efficacement son budget ERP : conseils d’expert

La maîtrise budgétaire des projets de transformation digitale est un enjeu stratégique pour les entreprises. Entre coûts cachés, innovations et nouveaux processus, les décideurs doivent naviguer dans un environnement en constante évolution. Pour vous aider à y voir plus clair, Nicolas Geneteaud, Product Marketing Manager ERP chez Divalto vous dévoile les bonnes pratiques pour budgéter efficacement un projet ERP et éviter les écueils financiers.

FSM 12 Nov 2025
La digitalisation du service terrain : un levier stratégique pour le DAF

Face à l’évolution rapide des technologies et à la nécessité d’optimiser les opérations, la transformation digitale devient un impératif pour les PME et ETI spécialisées dans les services. Cette transition numérique offre non seulement une meilleure maîtrise des coûts, mais également une amélioration significative des processus, renforçant ainsi la compétitivité des entreprises. Pour le DAF, la digitalisation des entreprises est une stratégie décisive pour garantir un retour sur investissement optimal et une gestion efficace des risques financiers et opérationnels. 

ERP 04 Nov 2025
L’inventaire : casse-tête ou levier de performance ?
Cloud SaaS 28 Oct 2025
Quels sont les composants techniques d’une plateforme ERP SaaS moderne ? 
ERP 21 Oct 2025
En quoi l’UX Design est-il indispensable pour l’adoption rapide d’un ERP ?  

Envie de rester informé ? Recevez nos actualités dans votre boîte email.